Home ✔ Toute commande passée avant 11h00 est expédiée le jour même ✔ Conseils personnalisés au 031 331 83 83 Calculateur TRM » Login de  |  fr
Produits Conseil Ambassadeurs TRM
(0) Commande directe Comm. directe
Tous les produitsHuiles & MinérauxArticles d'équitation TRMLitérature spécialisée nutritionBandages & CrèmesMobilitéCalmant & Anti-StressMultivitamineCavalière & Cavalierpeau et fourrureChiens & ChatsPerformanceDigestionRespiratoireDiversSoinElectrolytesSoin des os et musclesElevageSoin des sabots
← Retourner

Guide pratique pour la détention des ânes

Les ânes ne sont pas simplement des che­vaux avec de longues oreilles, ils ont des caractéristiques et des besoins spécifiques à leur espèce qui diffèrent de ceux des chevaux.

En tant qu’équidés, les ânes sont assimilés aux chevaux dans la législation en vigueur sur la protection des ani­maux. Les exigences légales concernant la détention, l’uti­lisation et la manière de traiter les ânes sont donc ancrées sous la définition «Chevaux» dans la Loi sur la protection des animaux (LPA) et dans l’Ordonnance sur la protection des animaux (OPAn).

Tous les textes de loi et les directives relatifs aux conditions de détention et autres publications peuvent être consultés sur le site Internet de l’Office fédéral pour la sécurité ali­mentaire et les affaires vétérinaires (OSAV): www.osav. admin.ch

Obligation légale de suivre une formation et obligation d’annoncer

• Depuis le 1er septembre 2008, la réglementation exige que toute personne responsable d’une unité d’élevage de plusieurs ânes doit en principe justifier de la forma­tion exigée par la loi. S’ils détiennent plus de cinq équi­dés, les détenteurs d’ânes doivent pouvoir présenter une attestation de compétences. S’ils détiennent plus de onze équidés, ils doivent avoir suivi au moins une formation spécifique indépendante de la profession comportant une partie pratique, une partie théorique ainsi qu’un stage.

• Depuis le 1er janvier 2011, les ânes doivent avoir un pas­seport pour équidés et être enregistrés dans la banque de données de contrôle des animaux (BDTA) sous www.agate.ch. Les ânons nés après le 1er janvier 2011 doivent en outre être identifiés avec une puce électroni­que, à moins qu’ils ne soient abattus d’ici à la fin de leur année de naissance.

• Lorsqu’un âne n’est pas déclaré comme animal domesti­que dans la BDTA, il est considéré comme animal de rente et il y a lieu dans ce cas de tenir un journal des traitements. La déclaration du statut «animal de com­pagnie» ne peut plus être annulée et conduit à des res­trictions dans l’utilisation et la vente de la viande pour la consommation humaine.

Assistance professionnelle

Les ânes ne sont pas l’affaire de tout le monde. Pour le ferrage et les soins par exemple, il est recommandé de faire appel à des maréchaux-ferrants et à des vétérinaires spécialisés qui connaissent les ânes et apprécient de travailler avec eux. L’Association Suisse des Amis des Ânes (SIGEF) tient des listes avec les coordonnées des vétérinaires, des maréchaux-ferrants et des pareurs qui ont l’expérience des soins et du travail avec les ânes: www.eselfreunde.ch.

D’autres informations précieuses sur les ânes peuvent être consultées sous les adresses Internet suivantes:

www.zuerchertierschutz.ch/tierhaltungsfragen/esel.html (D), www.amis-des-anes.ch (F) et www.thedonkeysanctu­ary.org.uk (E).

Parents de l’âne

Nos ânes domestiques (Equus asinus asinus) font partie de la famille des équidés qui englobe tous les animaux de l’espèce équine. Parmi leurs parents encore vivants, on trouve, outre les chevaux domestiques, le cheval sau­vage de Przewalski et les zèbres. D’autres proches parents du sous-ordre des ânes (Asinus) sont l’âne sauvage d’Afri­que, le kiang (appelé aussi âne sauvage du Tibet) et l’âne sauvage d’Asie dont les sous-espèces les plus connues sont l’hémione, le kulan et l’onagre. Ce dernier est consi­déré comme l’équidé le plus rapide du monde avec une vitesse de pointe de 70 km/h. De nombreuses sous-espèces de l’âne sauvage d’Afrique et de l’âne sauvage d’Asie sont en grand danger et menacées d’extinction, notamment en raison de la concurrence de l’humain pour les ressources naturelles, de la chasse et de la guerre.

Domestication des ânes

Tout comme le cheval, l’âne a été domestiqué il y a près de 6000 ans, comme en atteste la découverte d’ossements provenant du Proche- et du Moyen-Orient. Bien avant le cheval, l’âne était utilisé comme moyen de transport réservé aux riches. Au cours du 2e millénaire av. J.-C., les ânes ont été importés en Espagne et en Italie en passant par le Maroc. Les Romains ont ensuite propagé cet animal au-delà des Alpes vers le Nord et l’Est de l’Europe. L’âne domestique a accompagné l’homme durant des millénai­res et s’est répandu dans le monde entier. Cependant, les populations importantes se sont développées en premier lieu dans les régions au climat sec.

Habitat naturel des ânes sauvages

Les ânes sauvages sont originaires des régions désertiques et semi-désertiques sèches et vallonnées avec très peu de végétation. Au cours de leur évolution, ils se sont adaptés de manière optimale à leur environnement inhospitalier, tant au niveau anatomique qu’éthologique. Leurs longues oreilles les aident à réguler leur température. Leurs petits Espèce: Âne domestique E. asinus Sous-genre: Ânes Asinus Famille: Equidés Equidae Sous-genre: Chevaux Equus Sous-genre: Zèbres Hippotigris Espèce: Âne sauvage d‘Afrique E. africanus Espèce: Âne sauvage d‘Asie E. hemionus Espèce: Kiang E. kiangEspèce: Âne domestique E. asinus Sous-genre: Ânes Asinus Famille: Equidés Equidae Sous-genre: Chevaux Equus Sous-genre: Zèbres Hippotigris Espèce: Âne sauvage d‘Afrique E. africanus Espèce: Âne sauvage d‘Asie E. hemionus Espèce: Kiang E. kiang

Utilisation des ânes

L’utilisation des ânes n’a guère changé au cours de l’his­toire. Ils sont très appréciés, en particulier à cause de leur rusticité, de leur résistance aux maladies, de leur endu­rance et de leur caractère équilibré. Aujourd’hui encore, ils sont utilisés comme animaux de trait, de bât et de selle et se distinguent par leur frugalité. Ils sont utilisés comme animaux de travail et de transport dans l’agriculture, prin­cipalement dans les pays du tiers-monde. Dans les cultures occidentales, ils sont moins utilisés dans le secteur agricole en raison de la mécanisation avancée. Ils occupent plutôt des petites niches dans les secteurs de la médecine, de la thérapie, des loisirs et de la production de lait.

En Afrique, le nombre d’ânes a augmenté de manière constante de 1993 à 2013 d’après les relevés statistiques de la Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO, 2013). Un recul minime a été enregistré de 2012 à 2013. En Asie, le nombre d’ânes est en baisse constante jusqu’à aujourd’hui, de même qu’en Europe de l’Est et du Sud. Dans l’ouest et le nord de l’Europe, la population d’ânes a toute­fois augmenté abruptement en 2008. Le niveau se maintient depuis lors à près de 35 000 individus. Au niveau mondial, les effectifs d’ânes ont augmenté jusqu’en 2012, passant à envi­ron 43,8 millions d’animaux. En 2013, le nombre est toutefois retombé à environ 43,5 millions d’animaux. La mécanisation dans l’agriculture a également provoqué l’effondrement de l’élevage mulassier. L’utilisation des baudets (ânes reproduc­teurs) de grande taille pour l’élevage mulassier est par con­séquent également en baisse.

Il est en revanche réjouissant de constater que l’intérêt pour les ânes comme animaux de loisirs a augmenté ces dernières années. Les amis des ânes se sont regroupés en associations. Mais il n’y a guère de sélection ni d’élevage de race et les animaux croisés sont la règle. La base d’éle­vage très étroite chez la plupart des races d’ânes constitue un problème dans l’élevage de races asines pures, ce qui conduit à un risque accru de consanguinité. De nos jours, près de 60 races d’ânes sont élevées en Europe.

Comportement des ânes

L’âne a été conformé et marqué par son habitat naturel. Ses petits sabots solides lui permettent de bien maîtriser les terrains rocailleux vallonnés. Son comportement social et en particulier son comportement de fuite diffère nette­ment de celui des chevaux. En tant qu’animal de proie, l’âne est doté d’organes sensoriels très sensibles. S’il perçoit un danger, il ne fuit toutefois pas immédiatement, mais examine ce qui le menace et se défend – en cas d’urgence, même contre des prédateurs. Pour couvrir ses besoins énergétiques quotidiens, l’âne sauvage passe la majeure partie de la journée à chercher sa nourriture et à manger et, compte tenu de la rareté de la végétation, ne peut se montrer sélectif. L’offre limitée en nourriture et surtout en eau le force à parcourir de longues distances.

Les ânes sauvages vivent en groupes d’ânesses et de jeunes baudets, ce qui leur assure une protection contre les préda­teurs. Le baudet sauvage adulte accompagne de temps en temps les ânesses, mais il a son territoire d’accouplement qu’il défend avec vigueur contre les rivaux et les préda­teurs. La communication avec les congénères se fait par le langage corporel, les mimiques et les vocalisations. Le braiment que l’on entend à des kilomètres – en particulier celui des baudets – peut être interprété comme une adaptation à l’habitat qui s’étend sur de vastes territoires. A l’époque actuelle, le volume du braiment provoque souvent des problèmes avec les résidents lorsque les ânes se trouvent dans des exploitations situées dans des zones densément peuplées.Les groupes d’ânesses, également appelés familles mater­nelles, comportent jusqu’à dix animaux, le plus souvent apparentés. Il n’y a pas de formation de groupes de harem (un étalon et ses juments) comme chez le cheval car le bau­det reproducteur actif vit le plus souvent en solitaire. Les jeunes baudets se rassemblent en groupes distincts. On observe également des troupeaux d’ânes faiblement struc­turés d‘un point de vue social, qui peuvent compter tem­ porairement jusqu’à cinquante animaux et plus, mais dont la composition change fréquemment (ânesses et baudets).

Un lien constant se tisse à la base entre l’ânesse et son ânon, lien qui se rompt le plus souvent à la naissance d’un nouvel ânon. Contrairement à ce qui se passe chez les chevaux, il n’y a pas de hiérarchie clairement marquée entre les ânesses adultes. Les baudets adultes présentent en revanche un comportement nettement plus dominant entre eux. Ils défendent leur territoire; ils se montrent également dominants envers les ânesses et les jeunes ani­maux.

Dans les exploitations qui détiennent des ânes, les ânesses et les hongres qui ne sont pas utilisés pour l’élevage tissent parfois au sein d’un groupe des «amitiés» solides qui durent plusieurs années. Il convient de faire preuve de pru­dence et de considération en intégrant de nouveaux ani­maux dans un groupe existant. Il est important que les ani­maux aient un espace si possible bien structuré avec suffisamment de possibilités de s’éviter.

Les baudets sont par nature potentiellement agressifs, leur détention n’est pas simple. La détention de plusieurs bau­dets dans le même groupe conduit le plus souvent à des confrontations acharnées et ils présentent également un comportement très agressif envers les ânesses. A l’état sau­vage, les baudets adultes vivent en solitaire: il ne faudrait donc pas tenter une socialisation des baudets en détention.

 

 

Figure: Ânesse sauvage de Somalie (sous-espèce de l’âne sauvage d’Afrique) avec ânon au zoo de Bâle. Cette espèce est menacée d’extinction. Aire de répartition principale au­jourd’hui: Ethiopie et Somalie (Photo: zoo de Bâle).

 

© Agroscope 2015, rév. 2017

 

E-Mail
[email protected]

Telephone
031 331 83 83

Réseaux sociaux
Facebook
Instagram

 Quelle alimentation ? Prenez conseil !    ×